Le merisier auquel j’appartenais s’est abattu.
Une hache m’en sépare. Mon écorce vole en éclat sous les coups d’une lame. Sur ma chair à vif, la chaleur d’un soleil de Saint-Jean-Baptiste.
Et puis rien. Le noir, le froid.
On me dépose sur l’établi d’une pièce obscure. J’attends. J’attends le jugement dernier. Qu’on me lance au feu de joie. Que je devienne brasier.
Les mains d’un homme m’agrippent. Je reconnais sa poigne. C’est lui. Celui qui m’a arraché de mon arbre. Ça y est. Ce soir je deviendrai cendre.
En 2019, je me discipline à composer aussi souvent que possible…
bon voyage au centre de mon imaginaire!
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