Jours 8, 9, 10 et 11 – 8, 9, 10 et 11 janvier 2019

Je suis en train de composer une courte pièce de théâtre pour le FestiBAM. Elle sera jouée le 19 janvier au Pantoum à Québec. En voici une petite idée : Cette pièce, de 15 minutes, propose une vision du futur sous l’angle de la filiation des mères et de leurs filles. Ma plume présente les espoirs de ces femmes, leurs défaites, mais surtout l’amour que chacune porte pour leur fille, pour l’avenir… pour celles qui nous survivront et qui vivront dans 100 ans. 

Et voici donc, en guise de courts textes pour les jours 8, 9, 10 et 11, quatre extraits de cette œuvre. Chaque extrait représente alors une réplique de chacune des quatre femmes mises en scène.

2019 – Espoir
Il y a tellement de choses qui ont été inventées… les solutions sont trouvées pour voyager sans pétrole, pour dépolluer les océans, pour sauver les abeilles, il ne reste qu’à trouver les moyens de mettre toutes ces idées en place. Les gens sont de plus en plus lucides face à ce qui se passe, ils entendent sonner l’ultimatum, ils prennent conscience de ce qu’ils mettent dans leurs assiettes, de ce qu’ils portent, de l’impact de leurs décisions. Et toi, tu nais là, maintenant, dans ce monde où le plus beau reste à faire. Dans un pays où tu peux choisir d’être et de penser ce qui te plaît… et de créer, d’écrire la suite de l’histoire.

2049 – Révolte
Des fillettes sont encore tuées à la naissance parce qu’elles naissent femmes… et c’est justement pour m’élever contre la démence des hommes que j’ai décidé de te garder. Je te vois comme le drapeau blanc que j’aimerais hisser au-dessus de l’humanité pour dire au monde : regardez ma fille, voyez toute la magie de la création qu’elle porte en elle, quel monde pouvons-nous lui léguer?

2082 – Reconnaissance
Je t’ai conçue sans homme sachant que j’étais assez forte pour t’élever en entier, pour t’apprendre tous les bienfaits de notre féminité, nos capacités d’accueil, nos doigts de fée qui transforment tout en conscience et en beauté. Nous avons enfin pris le pouvoir. Ça fait longtemps qu’il y a des femmes dans les organismes d’aide humanitaire, des femmes chefs de partis politiques plus verts, plus égalitaires, des femmes qui prônent l’inclusion, qui savent combien cette terre avait besoin de notre amour et de nos douceurs. La face de la terre a bien changé depuis que je suis venue au monde. J’ai eu le privilège d’assister à la plus grande révolution de l’humanité.

2119 – Réinitialisation
Et moi, moi qui ai grandi sans père, je ne sais plus qui je suis, à quoi je sers. J’aurais bien voulu avoir une fille pour lui apprendre combien les hommes sont beaux, lui dire combien c’est doux et enivrant de faire l’amour avec eux. Mais l’histoire de l’humanité, devant ce fléau, n’aura pas d’autre choix que de trouver le moyen de se réinventer, de se révolutionner… encore.


En 2019, je me discipline à composer aussi souvent que possible…
bon voyage au centre de mon imaginaire!

Voir le poème du jour précédent : Cliquez

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